Le fixing de l'or : fonctionnement et modifications
Le prix de l'or évolue constamment et connaît des périodes particulièrement fastes durant lesquelles la tendance haussière qu'il enregistre ravit les personnes qui se séparent de leur métal précieux et le vendent ainsi au prix fort. Mais il enregistre aussi des périodes qui sont bien moins propices, durant lesquelles il suit une tendance baissière qui satisfait les consommateurs bénéficiant d'un prix d'achat moins élevé.
Chez Goldson, nous suivons quotidiennement le cours mondial de l'or, et tout particulièrement le fixing, ceci afin de vous proposer des prix d'achat qui reflètent la tendance et vous permettent de bénéficier, lors de la cession de vos bijoux, d'une offre de reprise aussi avantageuse que possible.
Qu'appelle-t-on fixing ?
En termes simples, le fixing de l'or est le processus qui a lieu tous les jours et grâce auquel le prix du métal jaune est fixé puis publié sur les marchés boursiers. En termes légèrement plus complexes, on appelle fixing un système établissant une cotation quotidienne en fonction de la confrontation de l'offre (le volume de ventes) et de la demande (le volume d'achats) sur une place boursière : c'est lui qui détermine le prix auquel se négocie ce métal précieux.
Le fixing de l'or tel qu'il avait lieu durant les 96 dernières années (jusqu'en mars 2015) était une opération appelée dans le milieu de la finance le « London Gold Fixing ». Car il s'est tenu à Londres sans jamais changer de visage pendant presque un siècle, très précisément du 12 septembre 1919 au 20 mars 2015, date à laquelle il a été remplacé par le London Market Bullion Association (ou LMBA Gold Price), qui est une version améliorée et modernisée de ce système.
Depuis 1919, tous les jours, à 10h30, a lieu le fixing d'ouverture et à 15h00, a lieu le fixing de clôture : ce second prix, déterminé à Londres en dollars américains, sert de référence mondiale pour la fixation des échanges concernant l'achat et la vente d'or depuis qu'il a été créé.
Comment le fixing était-il calculé jusqu'en mars 2015 ?
Depuis près d'un siècle donc, quatre banques (la Barclays, la Société Générale, la Banque Scotia et HSBC) se sont donc réunies quotidiennement pour décider du prix de l'or, et ce deux fois par jour.
Le but de ce fixing est de permettre au marché de l'or de parvenir à un équilibre. Concrètement, voici ce qui se passait lors d'une séance où le fixing était établi : si parmi les 4 participants il y a davantage d'or offert que d'or demandé, ou si au contraire il y a davantage d'or demandé que d'or offert (l'offre et la demande étant donc en situation de déséquilibre) le président de la séance propose un prix pour l'or et chacune des banques dit si elle achète ou vend à ce prix.
S'il y a davantage d'or offert que d'or demandé, le prix est baissé afin d'encourager l'achat et réduire l'offre. Si au contraire il y a davantage d'or demandé que d'or offert, le prix est revu à la hausse afin d'augmenter l'offre et de réduire l'achat. Ce processus suit donc un « tâtonnement » au terme duquel l'offre et la demande parviennent à un équilibre : le prix de l'or peut alors être établi mondialement pour la journée.
Le passage au fixing numérique
Le passage au numérique s'est donc effectué cette année, en mars 2015, afin de donner un surcroît de transparence aux enchères, récemment entâchées par la condamnation de la Barclays et de plusieurs autres banques par l'Autorité des Systèmes Financiers (FCA) à une amende record pour leur implication dans des manipulations du prix de l'or ainsi que la mauvaise gestion de plusieurs conflicts d'intérêts (les leurs et ceux de leurs clients) dans le fixing de l'or. Des soupçons de collusion planaient depuis quelques années sur le système de cotation.
C'est donc pour mettre fin à l'opacité d'un système et à sa vulnérabilité aux manipulations de tous ordres que le LBMA, ou association londonienne du marché des métaux précieux, a vu le jour. C'est elle qui administre désormais le processus au cours duquel le prix de l'once sera fixé, en imposant de nouvelles règles et un nouvel outil : le numérique.
Désormais, cette association confie à l'opérateur boursier ICE le soin de gérer la version électronique du nouveau système de cotation en fonction duquel le prix du métal jaune est établi, avec, pour commencer, deux nouveaux acteurs (les banques UBS et Goldman Sachs) en plus des quatre acteurs historiques précédemment cités. Puis très rapidement, plusieurs autres banques seront admises dans ce système.
Le processus reste globalement le même, le principal changement ne concerne pas tant l'essence du processus de cotation que la technologie employée. Le système de cotation est géré de manière plus transparente, par un outil électronique totalement indépendant, avec des ordres d'achats et de ventes d'or totalement anonymes et diffusés en temps réel.
Enfin, le prix de l'or fixé par le LBMA est devenu, depuis le 1er avril 2015, un prix de référence réglementé, devenant ainsi plus fiable et satisfaisant à l'article 63O du Financial Services and Markets Act 2000.